Portrait de Jillie Cooper

Jillie Cooper

Née le 9 mai 1988, à Édimbourg (Écosse)

Raquette : Yonex Nanoray Z-Speed

Classement : T20/T5/T5

Elle n’a besoin que de quelques minutes pour se changer, retirer ses baskets et enfiler des talons aiguilles. De joueuse de badminton, Jillie Cooper se transforme en princesse. Dans les coulisses de l’AUC, on l’appelle d’ailleurs « Cendrillon ». Justement, elle connaît des membres de la famille royale britannique : « J’ai dîné quelques fois avec le prince Edward, le petit-frère de Charles ; il aime bien le badminton. C’était nice, mais tellement… ennuyeux. J’ai même rencontré la reine ! En 2009 ». Alors, elle est comment en vrai ? « Elle a beaucoup de maquillage », confie-t-elle avec humour. On en restera là pour les révélations sur la Couronne britannique et on ne dira mot sur le véritable prince charmant de Jillie Cooper. Rassurez-vous, une fois que le carrosse est redevenu citrouille, elle n’a rien d’une petite fille attendant un coup de baguette magique.

Sa rencontre avec le badminton commence dans les larmes : « J’avais huit ans quand ma mère m’a emmenée au gymnase avec mes frères, Jamie et Andrew. Nous sommes très proches, car peu d’années nous séparent. Mais ils ne voulaient pas jouer avec moi. J’en ai pleuré ! Quand j’y repense, c’est une histoire un peu crazy ». Elle s’inscrit au club de l’école. Elle était la première et unique fille, et devait parfois « se consoler » avec un peu de tennis. Tout a vraiment commencé à l’âge de treize ans, quand elle intègre l’Institute of Sport puis l’équivalent de l’INSEP écossais à Glasgow. Les victoires s’enchaînent – par exemple, elle remporte l’Open d’Écosse en double en 2008 –, les voyages aussi. Elle a été marquée par la Malaisie : « J’ai adoré les gens, les paysages, la nourriture. Et ils ont une vraie culture du badminton là-bas ».

Avant un match, on peut l’apercevoir s’échauffer les écouteurs sur les oreilles : « J’écoute toujours de la musique, notamment du R&B. J’aime me sentir libre, danser et faire la fête ! ». Jillie Cooper parle de ses sensations sur un terrain de badminton, qu’elle adapte bien entendu une fois les compétitions terminées : « Quand on pense aux Écossais, on parle souvent du whisky et de Braveheart – le film de Mel Gibson (1995) sur William Wallace, figure de la résistance aux Anglais au XIIIe siècle –. Ce sont des stéréotypes. Moi, par exemple, ma boisson préférée, c’est l’expresso-martini. C’est excellent ! ». Curieux mélange, alors on la croira sur parole à défaut de goûter. Jillie Cooper a joué en Angleterre avec l’équipe nationale du Royaume-Uni et a aussi porté les couleurs de l’Écosse. Toutefois, elle ne l’imagine pas en nation indépendante, malgré l’organisation d’un référendum sur la question en septembre 2014 : « Je suis Écossaise avant d’être Britannique, mais si on était indépendant, on serait un petit pays et ce sera plus difficile pour nous, y compris pour le badminton ».

Jillie Cooper est une « very busy woman », selon ses propres termes. Car si elle souhaite que sa carrière professionnelle continue le plus longtemps possible, elle a tenu à suivre des études : ses derniers examens en Business & Sport étaient en mai 2014. Une manière de prouver qu’elle peut être une princesse quand elle le souhaite, sans coup de main du destin. Un clin d’œil aussi à un autre prince de la famille régnante britannique – on taira son nom par diplomatie – qui lui posa un jour une question inattendue : « Vous êtes joueuse de badminton, c’est bien. Mais savez-vous lire et écrire ? ». So schocking !

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